Réponse à la levée de ban de septembre 1459

Tadeus, le 07 Septembre 1459 a écrit:De nous, Tadeus de Montfort-Vendôme, héritier de sa Grandeur Arzhel de Montfort-Vendôme, Kont Longeron et Arc'heskob Roazhon,

A sa Grâce Chimera de Dénéré-Malines, Dukez Cholet, Baronnez Bubri,


Je vous écris concernant le levé du ban envers vos vassaux. Ce n’est malheureusement pas mon Père, le Comte de Longeron mais il est actuellement en retraite chez les moines et j’ignore quand il en sortira.

Cependant, il est nullement prévu que Longeron ne répondent pas à l’appel de Breizh ni à l’appel de sa suzeraine.

Comme vous le savez notre famille est constituée en grande partie de clerc ordonné dans la foy de la Très Sainte Eglise, nous ne pouvons donc point porter d’armes. Mais, nous allons contribuer à l’effort de guerre au niveau de nos compétences. Notre sœur Marypole de Montfort-Vendôme et son époux Hrolf de Montfort-Vendôme se sont en effet engagés dans l’armée afin de combattre pour Breizh, nous saluons cette initiative personnel, entreprit dés l’appel à l’aide de Breizh. Pour notre part nous pourrions aider au niveau financier si Breizh et la Dukez en estime besoin.

Au niveau du spirituel, nous nous engageons à célébrer des messes à Roazhon pour nos soldats mais nous sommes là pour les écouter en confession et les aider pour toutes questions.

Toute la population de Breizh se sacrifie pour que notre pays soit sains et sauf, nous ne tournons point le dos à nos devoirs et assurons la Dukez de Cholet de notre participation à l’effort de guerre et à son appel pour toutes actions qu’elle jugera bon de nous donner.

Que le Très-Haut nous protège de la folie de la guerre, qu’il protège Breizh et son peuple.

E Longeron, d'ar Mec'hrer 7 a viz Gwengolo 1459,

Tadeus de Montfort-Vendôme, héritier de sa Grandeur Arzhel de Montfort-Vendôme Kont Longeron et Arc’heskob Roazhon,

Arzhel, le 15 Septembre 1459 a écrit:De Sa Grandeur épiscopale, Monseigneur Arzhel de Montfort-Vendôme, Comte de Longeron, Archevêque de Rennes et Juge à la Cour de Justice,

A notre suzeraine, Sa Grâce Chimera de Dénéré-Malines,
A notre Grand-Duc, Elfyn de Bretagne,

Il m’est donné par la présente l’occasion de régulariser ma situation personnelle à l’égard de la levée de ban annoncée lors de ma retraite spirituelle. S’il est a noté que mon héritier et futur vassal, Monseigneur Tadeus de Montfort-Vendôme, a su admirablement tenir mon fief et le garder impliqué dans la vie bretonne, il est cependant normal que, mon retour étant effectif, je prenne le temps et le soin de répondre moi-même à la levée.
Aussi, je réitère ce que mon fils, dans sa sagesse, a déjà annoncé. Le Comté de Comté de Longeron, dont les principaux acteurs sont des clercs, si ce n’est des prélats, participera à sa façon à l’effort de guerre.

Ainsi, l’actualité faisant acte, ma chère fille, Marypole de Montfort-Vendôme et mon gendre, Hrolf de Montfort-Vendôme, par leur place au sein du conseil de régence tout récemment mis en place, sauront prendre part aux décisions importantes visant soit à organiser directement la guerre, soit à en gérer les conséquences que se soit dans l’adaptation de l’économie ou le maintien de la sécurité interne à la Bretagne, ô combien importante en période de guerre, pour ne citer que deux exemple. A noter également que, leur présence dans l’ancien conseil ducal et l’armée du Régent Cassius témoignent de leur engagement passé dans la guerre.

J’en viens maintenant au sort de mon fils et de moi-même. Il va de soit que la spiritualité est notre axe majeur de travail. A ce titre, notre effort de guerre admet de nombreuses facettes, allant de l’assistanat à la population au soutien moral des troupes. Ainsi, la réalisation d’éventuelle messes à destination des militaires ou des civils, de possibles enterrements de soldats, de confessions, de conseils spirituels, est le moyen premier de notre effort de guerre. Pour se faire, Tadeus et moi-même prendrons très prochainement la route afin de réaliser un tro de notre diocèse pour que chacun puisse bénéficier de ses services.

Je termine enfin par l’annonce de la mise à disposition des terres de Longeron à toute armée bretonne afin de recevoir provisoirement un stationnement militaire ou pour accueillir à plus long terme, et aussi longtemps que cela sera nécessaire, un éventuel hôpital de campagne destiné à soigner les soldats blessés en les éloignant du front. A ce titre je mets également l’ensemble de mon personnel au service de ce dispensaire militaire.

J’espère que vous trouverez dans cette brève lettre la satisfaction de voir le Comté de longeron répondre comme il le peut à la levée des bans.


Que le Très-Haut protège la populatio net les soldats bretonnes,
Qu’Il protège la Bretagne.

Rédigé et scellé à Longeron,
d'ar Yaou 15 a viz Gwengolo 1459,

De Sa Grandeur épiscopale, Monseigneur Arzhel de Montfort-Vendôme, Comte de Longeron, Archevêque de Rennes et Juge à la Cour de Justice,

Au Seigneur de Torfou, Monseigneur Tadeus de Montfort-Vendôme, Vicaire diocésain de Rennes, Non apostolique de France, Vice-Chambellan de Bretagne,

Nous avons eu l’honneur quelques jours plus tôt de faire toi le nouveau seigneur de Torfou. J’aurai tant souhaité que tu puisses te réjouir de cette distinction plus longtemps et que tu disposes du temps nécessaire pour visiter les terres qui viennent d’être confiées à ta gestion. Les forêts y sont nombreuses, la faune locale abondantes et les découvertes épanouissantes.

Malheureusement, et ton investissement à la diplomatie bretonne te permet de bien le savoir, la guerre nous frappe. La maitresse de la Cour du Grand-Duc, à la demande de ce dernier, a déclaré la levée de ban. Toute la noblesse, sans exception se doit d’y répondre.

Tu dois certainement comprendre où je veux en venir. Etant nouveau noble, il te faut désormais, comme Cholet et Longeron avant toi, répondre au nom de Torfou. Il t’appartient de décider de quelle manière et en quelle proportion tu souhaites apporter ton effort dans cette guerre. Tu as su représenter Longeron dans cet engagement lors de mon absence. Aujourd’hui, la Bretagne te demande de faire en tant que noble à part entière.

Souhaitant que ta réponse soit prompte,


Que le Très-Haut protège la Bretagne,
Qu’Il protège Torfou,
Qu’Il te protège.

Rédigé et scellé à Longeron,
D'ar Meurzh 4 a viz Here 1459.